Chirurgie cancérologique

Cancer du côlon : le traitement chirurgical à la Clinique Charcot à Lyon

Mieux comprendre le rôle du gros intestin

Qu’est-ce que le gros intestin ?

La nourriture traverse l’œsophage, l’estomac et l’intestin grêle, puis elle arrive dans le gros intestin, la partie terminale de notre tube digestif. Il s’agit du dernier segment du système digestif. 

C’est dans le gros intestin que se produisent les dernières étapes de la digestion et l’épaississement des matières par résorption de l’eau. Cette fonction peut encore être remplie lorsqu’une grande partie du gros intestin est enlevée.

Le gros intestin est divisé en deux parties : 

  • le côlon est situé entre le caecum et le rectum. Il mesure environ 1m50 de long pour environ 4 centimètres de diamètre ;
  • le rectum, situé entre le côlon et l’anus qui permet la défécation. Il mesure une quinzaine de centimètres chez l’adulte.

Qu’est-ce que le colon ?

Le colon est la première partie du gros intestin. Il se divise en quatre segments bien identifiés : 

  • le côlon ascendant (ou droit) qui est en disposition verticale. Il s’étend du caecum jusqu’à l’angle colique droit, au niveau du foie. Ce premier segment est à droite de l’abdomen, situé dans le flanc et l’hypochondre droit ;
  • le côlon transverse qui est en position horizontale. Il s’étend de l’angle colique droit à l’angle colique gauche, au niveau de la rate. Il traverse l’abdomen de la droite vers la gauche ;
  • le côlon descendant (ou gauche) qui a également une position verticale à gauche de l’abdomen ;
  • le côlon sigmoïde est une boucle en forme de S localisée au niveau de la fosse iliaque gauche. Cette dernière partie débouche sur le rectum.

Le côlon se compose de plusieurs couches : 

  • une muqueuse (à l’intérieur) ;
  • une sous-muqueuse très vascularisée et innervée ; 
  • une série de muscles ; 
  • une enveloppe séreuse (le péritoine) (à l’extérieur).

Qu’est-ce que le rectum ?

Le rectum est la seconde et dernière partie du gros intestin. Il est composé de deux parties distinctes et bien identifiées : l’ampoule rectale et le canal anal.

  • L’ampoule rectale est destinée au stockage des matières fécales en attente.
  • Le canal anal permet la défécation grâce aux différents sphincters. 

Chez l’individu de sexe masculin, le canal anal est à proximité de l’urètre.

Chez l’individu de sexe féminin, il est à proximité du vagin.

Le corps médical peut être amené à effectuer des touchers de cette zone pour aider au diagnostic de certaines pathologies.

Les tumeurs bénignes du côlon et du rectum

Les polypes sont des tumeurs bénignes situées à l’intérieur du gros intestin. Ils sont très fréquents et, selon leur classification, représentent le stade précoce des cancers colo-rectaux.

Seuls les polypes de type adénomateux peuvent se transformer en cancer. A son stade précoce, il s’agit d’une prolifération des cellules des glandes de Lieberkühn.

En se projetant à 20 ans, 24 % des adénomes d’un diamètre supérieur ou égal à 1 centimètre dégénèrent en cancer (2,5 % à 5 ans, 8 % à 10 ans).

Il existe d’autres types de polypes colo-rectaux : 

  • les polypes hyperplasiques principalement localisés dans le côlon distal et le rectum ; 
  • les polypes juvéniles, qui se développent dans un chorion souvent inflammatoire ; 
  • les pseudos-polypes inflammatoires, formés de muqueuse et de tissu de granulation.

Les tumeurs malignes du côlon et du rectum : les cancers colo-rectaux

Les cancers du côlon et du rectum sont en augmentation. Ils représentent le troisième type de cancer en France, avec 40 000 nouveaux cas diagnostiqués chaque année.

Les individus de sexe masculin sont davantage touchés que les femmes. On relève une incidence de 36,3 hommes pour 100 000, et de 24,7 femmes pour 100 000.

Est-ce qu’un cancer du colon se soigne ?

Cela dépend de la situation. Gardez ceci en tête : Le taux de survie à 5 ans est proche de 60 % et s’élève à plus de 90 % pour les cancers de stade I.

Ainsi, la mortalité liée à ce type de cancers est en baisse depuis l’amélioration des techniques de dépistage et depuis un meilleur traitement des lésions précancéreuses et cancéreuses à stade curable. 

La plus grande part de cancers colo-rectaux est de type adénocarcinome. Les tumeurs endocrines et lymphomes coliques sont très rares.

Qu’est-ce qui favorise le cancer du colon et le cancer du rectum ?

L’âge est l’un des facteurs déterminants pour l’apparition d’un cancer colorectal.
Le risque augmente à partir de 30 ans mais il reste rare avant 50 ans. En effet, 94 % des cas de cancers colorectaux surviennent après 50 ans.

L’âge moyen de diagnostic est de 70 ans. 

Chacun n’est pas égal devant les risques de cancer colorectal. Ainsi, le dépistage est différent selon une série de critères bien définis, dont les antécédents familiaux.

Je dois me faire opérer du gros intestin pour une tumeur (côlon, rectum)

Le traitement chirurgical est parfois la seule possibilité de prise en charge dans : 

  • la découverte d’une tumeur potentielle maligne (tumeur villeuse) du gros intestin ; 
  • la découverte d’une lésion du côlon ou du rectum qui ne peut être enlevée par voie naturelle et nécessitant d’être analysée.

Quel médecin consulter pour le traitement des tumeurs du colon ou du rectum ?

Votre médecin généraliste a toutes les compétences pour vous orienter vers le bon spécialiste : faîtes-lui confiance.

Il est important de savoir que différents médecins exerçant dans différentes disciplines vont travailler en équipe afin de vous assurer le meilleur traitement possible.

Cette équipe pluridisciplinaire est composée de : 

  • un chirurgien digestif, médecin spécialisé en chirurgie de l’abdomen ; 
  • un anesthésiste, médecin spécialisé dans les procédures d’anesthésie ;
  • un gastro-entérologue, médecin spécialisé dans les maladies du tube digestif ;
  • un cardiologue, médecin spécialisé dans les pathologies cardiaques ; 
  • un oncologue, médecin spécialisé dans la prise en charge des cancers ; 
  • un radiologue, médecin spécialisé dans l’imagerie médicale ; 
  • un radiothérapeute, médecin spécialisé dans la prise en charge des cancers ; 
  • un anatomopathologiste, médecin spécialisé dans l’analyse de biopsies ou de pièces chirurgicales.

Cela garantit la réunion de toutes les compétences indispensables pour que votre traitement soit optimal. Pendant votre traitement, vous serez mis en contact avec différents médecins. Vous en rencontrerez certains plusieurs fois, alors que vous ne rencontrerez probablement jamais certains autres.

Comment est choisi mon traitement pour le cancer du colon ou cancer du rectum ?

Le choix du type de traitement, de même que le pronostic, dépend de la situation et du stade évolutif de la tumeur maligne :

  • est-ce la muqueuse de l’intestin seule qui est atteinte ou toute la paroi intestinale ?
  • y a-t-il des extensions dans les tissus avoisinants ou dans les tissus à distance (ganglion lymphatique, foie, poumons, …) ? 
  • de quel type de tumeur s’agit-il ? 
  • quelle est sa taille ? 
  • quel est votre état de santé ? 

Pour faire le choix le plus judicieux, des examens complémentaires seront effectués comme par exemple un scanner, une colonoscopie, une prise de sang complémentaire, etc.

Dans tous les cas, il est important de noter que les prises en charge sont standardisées au niveau national et que chaque décision ne dépend pas d’un médecin isolé mais de réunions de concertation multidisciplinaires ou chacune de ces spécialités sont réunies.

Comment se passe l’annonce des résultats ?

Si vous le souhaitez, vous pourrez venir accompagné.e pour l’information de ces résultats.

Après discussion entre les membres de l’équipe multidisciplinaire, votre médecin  évoquera avec vous les résultats de ces différents examens et des suites pour votre traitement.

Les résultats des examens renseignent sur la nature et l’extension de l’affection. Cela ne présage pas des suites et de l’évolution de la maladie. Les résultats des différents examens permettent de déterminer les modalités optimales de votre prise en charge et ceci en fonction des recommandations de prise en charge émises par les autorités de santé.

A l’occasion de ce rendez-vous et si vous êtes atteint d’un cancer, l’équipe de la Clinique Charcot à pourra vous proposer de réaliser une radio-chimiothérapie avant la chirurgie. On parle ici de radio-chimiothérapie néo-adjuvante pour un cancer du rectum par exemple. 

Si l’équipe la juge nécessaire, il vous sera proposé une chirurgie d’emblée. Ce type de décisions est assez fréquent pour les cancers du colon. Une chimiothérapie adjuvante vous sera peut-être administrée. 

Comment se préparer à une chirurgie sur le colon ou le rectum ?

Vous allez rencontrer votre chirurgien et votre anesthésiste. 

A l’occasion de ces rendez-vous, la procédure totale vous sera détaillée. Afin d’améliorer votre prise en charge, informez chacun de ces praticiens de tous vos traitements.  Des médicaments aussi anodins que l’aspirine peuvent entraîner des saignements. De la même manière, évoquez avec ces médecins vos antécédents médicaux (maladies, opérations antérieures, antécédents familiaux). 

Il est très important que vous ne cachiez rien de ce qui est à votre connaissance à vos médecins. C’est grâce à votre participation qu’ils réussiront à mettre en place le meilleur protocole.

De la même manière, si vous êtes allergique à des médicaments bien particuliers (par exemple l’iode, l’aspirine, les antibiotiques, etc.), vous devez le signaler à votre chirurgien et à l’anesthésiste.

Vous allez être endormi pendant l’intervention chirurgicale. Il s’agira d’une anesthésie générale. Avant l’opération, l’intestin doit parfois être nettoyé par des laxatifs. Un lavement pourra vous être administré, ou une solution buvable pourra vous être prescrite.